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Culture de plantes : comment cultiver l’ortie dans son jardin
L’ortie, ou Urtica dioica, est une plante vivace qui pousse naturellement dans les sols riches, frais et azotés. On la trouve souvent en bord de chemin, dans les fossés ou près des composts. Mais il est tout à fait possible de la cultiver volontairement au jardin, notamment si vous souhaitez l’utiliser en tisane, en cuisine ou pour la fabrication de purin.
La culture de l’ortie peut se faire par semis ou par division de touffe. Le semis est simple et se réalise au printemps, entre mars et mai. Il est important d’utiliser des gants pour manipuler les graines ou les jeunes plants, car même à ce stade, les poils urticants peuvent être actifs. Semez à la volée sur un sol ameubli, riche en matière organique, ou en poquets si vous souhaitez maîtriser son expansion. Les graines sont peu exigeantes mais aiment l’humidité. Un arrosage léger mais régulier permet une bonne levée, qui intervient en général sous 15 jours.
La division de touffe est une méthode rapide pour installer un pied adulte dans un coin du jardin. Il suffit de prélever un fragment de racine rhizomateuse sur une plante existante et de le replanter à l’endroit choisi. L’ortie préfère les sols profonds, frais et légèrement ombragés, mais elle supporte aussi le plein soleil si le sol reste humide.
Il est recommandé de délimiter clairement la zone de culture, car l’ortie peut vite devenir envahissante. Vous pouvez utiliser des bordures enterrées ou la cultiver en bac profond. Un sol enrichi en compost ou fumier bien décomposé favorisera une croissance vigoureuse. L’arrosage n’est nécessaire qu’en cas de sécheresse prolongée.
L’ortie peut atteindre jusqu’à 1,5 mètre de hauteur. Elle fleurit entre juin et septembre. Les fleurs sont discrètes, vertes, pendantes, et peuvent être récoltées pour leurs propriétés spécifiques. La plante entre ensuite en dormance à l’automne, laissant place à ses racines qui assurent la repousse au printemps suivant.
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Récolte et conservation : cueillette de l’ortie et usages pratiques
La cueillette de l’ortie se fait environ 4 mois après le semis, dès que les jeunes pousses apparaissent. Ce sont les jeunes feuilles, tendres et riches en principes actifs, qui sont les plus intéressantes pour la consommation et l’usage médicinal. La cueillette se fait toujours avec des gants, à l’aide de ciseaux, en coupant les 10 à 15 premiers centimètres des tiges. Il est conseillé de ne jamais arracher la plante, pour permettre une nouvelle pousse.
On peut récolter les feuilles plusieurs fois dans la saison, mais évitez de les cueillir une fois que la plante est en pleine floraison, car les feuilles deviennent plus coriaces et sont moins agréables à consommer. Les sommités fleuries peuvent également être récoltées, notamment pour la fabrication de teintures ou de tisanes aux effets reminéralisants.
Une fois cueillies, les feuilles peuvent être consommées fraîches (en soupe, pesto, jus, etc.) ou séchées.
Pour le séchage, disposez-les à plat sur un linge propre ou une grille dans un endroit sec, sombre et bien ventilé. Le séchage prend quelques jours. Une fois bien sèches, les feuilles sont friables et peuvent être réduites en poudre ou conservées entières dans un bocal hermétique. L’ortie séchée se conserve un an sans perdre ses propriétés.
Il est également possible de congeler les feuilles après les avoir blanchies rapidement dans de l’eau bouillante. Cette méthode permet de garder leur couleur et leur richesse nutritionnelle.
Enfin, pour l’usage au jardin, les feuilles fraîches peuvent être utilisées pour fabriquer un purin d’ortie très efficace comme engrais et répulsif naturel.
Vous avez des questions ou besoin de conseils personnalisés ? N’hésitez pas à nous contacter, nous vous accompagnerons avec plaisir !
Les propriétés remarquables de l’ortie
L’ortie est l’une des plantes les plus nutritives que l’on puisse cultiver. Elle est riche en fer, calcium, magnésium, silice, vitamines A, C et K, ainsi qu’en protéines végétales. Elle est utilisée traditionnellement pour reminéraliser l’organisme, lutter contre la fatigue, soulager les douleurs articulaires et renforcer les cheveux et les ongles.
En tisane, elle est diurétique, dépurative et stimulante. Elle soutient les fonctions rénales et hépatiques et aide à éliminer les toxines. En usage externe, elle est bénéfique en cataplasme pour les douleurs musculaires ou les inflammations. Elle est aussi un excellent ingrédient pour les soins capillaires, en décoction ou en lotion, pour tonifier le cuir chevelu et limiter la chute de cheveux.
Si vous souhaitez en savoir davantage sur les orties et leurs bienfaits, je vous invite à lire mon autre article qui se trouve ici.
L’herboristerie, c’est prendre le mal à la racine, mais le plus important c’est de ne pas se planter !
