Chargement du panier
Facebook
WhatsApp
Email
Print
Sommaire
Les bienfaits d’un macérât au millepertuis ?
Le millepertuis (Hypericum perforatum) est l’une des plantes médicinales les plus anciennes et les plus utilisées en herboristerie, et son macérât huileux est un véritable trésor pour la peau. On le reconnaît à sa couleur rouge rubis intense, signe qu’il a été correctement préparé. Ce macérât est particulièrement réputé pour ses propriétés apaisantes, cicatrisantes et anti-inflammatoires.
Il est très efficace sur les brûlures légères, les coups de soleil, les peaux rougies par le vent ou le froid, et même en cas de douleurs musculaires ou de névralgies. Il soulage rapidement, tout en nourrissant la peau en profondeur. Il a également des propriétés légèrement antidépressives en usage interne, mais sous forme d’huile, on l’utilise surtout en externe, pour ses vertus cutanées. Attention cependant à ne pas l’appliquer avant une exposition au soleil, car le millepertuis est photosensibilisant.
Quels ingrédients choisir pour un macérât huileux maison ?
La beauté du macérât huileux DIY, c’est qu’il ne nécessite que deux ingrédients de base : une plante médicinale et une huile végétale. Mais pour qu’il soit vraiment efficace et stable, le choix de ces deux éléments doit être fait avec soin.
Pour la plante, optez pour une version séchée et de qualité biologique. Le séchage est important car les plantes fraîches contiennent de l’eau, ce qui pourrait entraîner le développement de moisissures dans l’huile.
Quant à l’huile végétale, elle doit être stable, peu sensible à l’oxydation, et adaptée à l’usage que vous en ferez. Pour un soin de la peau, les huiles de tournesol, de sésame, d’olive ou de jojoba sont idéales. Elles ont aussi l’avantage d’avoir une bonne durée de conservation. Il est essentiel que l’huile soit de première pression à froid et issue de l’agriculture biologique.
Comment préparer un macérât huileux maison avec la méthode traditionnelle ?
Il existe plusieurs méthodes pour faire un macérât huileux, mais la plus respectueuse des plantes reste la méthode traditionnelle à chaud doux ou à froid, selon la température ambiante. Ici, on va se concentrer sur la méthode à température ambiante, dite solaire, qui permet une macération douce sur plusieurs semaines.
Commencez par placer vos plantes séchées dans un bocal en verre stérilisé. Remplissez le bocal aux deux tiers avec les plantes, puis couvrez complètement avec l’huile végétale de votre choix. Veillez à ce qu’aucune partie de la plante ne dépasse, pour éviter tout risque de moisissure.
Fermez le bocal, puis placez-le à la lumière du jour (mais pas en plein soleil brûlant) pendant 3 à 6 semaines. Une lumière indirecte suffit pour que l’huile se charge en principes actifs, sans les dégrader. Pendant cette période, secouez doucement le bocal tous les deux ou trois jours pour bien mélanger l’huile et les plantes.
Après macération, filtrez soigneusement l’huile à l’aide d’un linge fin ou d’un filtre à café. Pressez bien les plantes pour en extraire le maximum. Transvasez ensuite votre macérât dans une bouteille en verre teinté, bien propre, et étiquetez-la avec la date de fabrication.
Combien de temps faut-il pour réaliser un macérât huileux ?
La patience est l’un des ingrédients clés de cette recette d’huile de soin maison. Pour une bonne extraction des principes actifs, comptez entre 3 et 6 semaines de macération. Le temps exact dépend de la plante utilisée, de la température ambiante, de l’huile choisie et de l’intensité lumineuse.
Par exemple, pour le millepertuis, une macération de 4 semaines en lumière indirecte est généralement suffisante. Vous verrez d’ailleurs la transformation : l’huile prend une belle couleur rouge foncé, signe que les actifs liposolubles ont bien migré dans l’huile.
Il est tout à fait possible d’accélérer le processus avec une méthode douce au bain-marie (macérât à chaud), mais cela demande plus de vigilance pour ne pas cuire ou dénaturer les plantes. La méthode lente, elle, garantit un résultat doux, stable et riche, sans risque de surchauffe.
Si vous avez des questions ou que vous avez besoin de conseils, n’hésitez pas à nous contacter sur l’Herboristerie du Docteur Sammut – Rubrique Contact.
Comment conserver un macérât huileux ?
Une fois votre huile aux plantes DIY prête, il est crucial de bien la conserver pour en profiter longtemps. Le macérât, s’il est bien préparé, peut se conserver entre 6 mois et un an, parfois plus selon l’huile de base.
Pour optimiser la conservation, stockez votre macérât dans une bouteille en verre foncé, à l’abri de la lumière, de l’humidité et de la chaleur. Évitez les contenants en plastique, qui peuvent altérer l’huile au fil du temps.
L’odeur peut également vous guider : si l’huile prend une odeur rance, c’est qu’elle a tourné. Dans ce cas, mieux vaut ne pas l’utiliser, même si elle était bien conservée. Mieux vaut préparer de petites quantités régulièrement, pour toujours avoir une huile fraîche sous la main.
Huile de millepertuis et exposition au soleil ?
Le macérât huileux de millepertuis est très chargé en hypéricine, ce qui le rend photosensibilisant !
Cela signifie que si vous mettez du macérât huileux de millepertuis sur votre peau et que vous vous exposez au soleil vous risquez de développer des boutons, voire de réagir comme si vous avez une brûlure qui apparaît sur la peau !
Je recommande de ne pas s’exposer au soleil dans les 12 heures qui suivent l’application d’huile de millepertuis.
L’herboristerie, c’est prendre le mal à la racine, mais le plus important c’est de ne pas se planter !
