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Sommaire
Comment conserver des plantes dans un bocal en verre ?
Utiliser un bocal en verre pour conserver les plantes sèches est une excellente idée, à condition de suivre quelques précautions. Le verre est un matériau neutre qui ne transfère aucune odeur ni substance, il ne se dégrade pas et il protège bien de l’humidité si le couvercle est hermétique.
Toutefois, le principal ennemi ici, c’est la lumière. Si vous rangez vos bocaux en verre dans un endroit exposé au soleil ou même à une lumière ambiante trop forte, vous risquez de voir vos plantes se décolorer, perdre leurs arômes et leurs actifs volatils. L’idéal est donc d’opter pour un verre teinté, ou de conserver les bocaux dans un placard fermé, frais et sec.
Il est aussi important de remplir le bocal au maximum, afin de limiter la quantité d’air (et donc d’oxygène) en contact avec les plantes.
Et n’oubliez pas de coller une étiquette bien lisible avec le nom de la plante et sa date de récolte. Cela vous évite les confusions, surtout si vous avez plusieurs plantes qui se ressemblent visuellement une fois sèches.
Est-ce que les herbes sèches se périment ?
Techniquement, les plantes sèches ne pourrissent pas, puisqu’elles ne contiennent plus d’eau. Elles ne deviennent donc pas dangereuses comme pourrait l’être un aliment avarié. En revanche, elles s’altèrent. Le parfum diminue, les principes actifs s’évaporent peu à peu, et leur efficacité diminue avec le temps.
La règle générale en herboristerie est de renouveler son stock tous les ans. Une plante bien conservée peut garder ses propriétés jusqu’à 12 à 18 mois, parfois un peu plus si elle est riche en tanins ou en composés stables comme les racines ou les écorces. Les fleurs, elles, sont plus fragiles et ont une durée de vie plus courte. Pour savoir si une plante est encore bonne, fiez-vous à vos sens : si l’odeur est fade, la couleur ternie et le goût absent, il est probablement temps de la remplacer !
Comment puis-je conserver les plantes séchées ?
Pour bien conserver les plantes séchées, trois conditions sont essentielles : l’obscurité, l’absence d’humidité et une température stable. Évitez les pièces humides comme la salle de bain ou la cuisine. Préférez un placard fermé dans une pièce tempérée, à l’abri de la chaleur et du gel. Vous pouvez utiliser des sachets kraft, des boîtes en fer blanc, ou les fameux bocaux en verre si vous respectez les conditions mentionnées plus haut.
Ce qu’il faut éviter absolument, ce sont les sacs plastiques fermés hermétiquement, qui peuvent créer de la condensation, surtout si vous y glissez une plante pas complètement sèche. Et surtout, ne mélangez jamais plusieurs plantes ensemble dans un même contenant. Chaque plante a son rythme, sa durée de conservation et ses spécificités.
Mon astuce : glisser un petit sachet de riz sec ou un absorbeur d’humidité naturel dans le placard où sont stockées vos plantes permet de garantir un environnement sain et stable. Ce geste simple peut prolonger considérablement la qualité de vos plantes !
Les plantes peuvent-elles survivre dans un bocal en verre ?
Attention, ici il faut bien distinguer plante vivante et plante sèche. Une plante vivante ne peut pas survivre indéfiniment dans un bocal fermé, sauf si vous créez un véritable terrarium autonome, avec un substrat adapté et un équilibre entre humidité, lumière et oxygène. C’est une discipline à part entière.
Mais dans le contexte de notre sujet, où l’on parle de plantes médicinales séchées, le bocal en verre n’a pas pour fonction de maintenir une plante en vie mais de préserver ses propriétés après séchage. Il devient un écrin, un contenant protecteur. Si vous voyez apparaître de la condensation ou une odeur de moisi, cela signifie que la plante n’était pas suffisamment sèche ou que le bocal a été mal fermé. Dans ce cas, il vaut mieux jeter le contenu pour éviter tout risque sanitaire.
Conserver une plante sèche est un art délicat, qui prolonge le lien entre vous et le végétal. En respectant ses besoins vous pourrez profiter de ses bienfaits longtemps après la récolte !
L’herboristerie, c’est prendre le mal à la racine, mais le plus important c’est de ne pas se planter !
