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Comment faire de l’huile végétale à la maison ?
Faire de l’huile végétale chez soi, ce n’est pas réservé aux professionnels ni aux grandes exploitations. Ce que cela demande avant tout, c’est de la patience, un peu de matériel et une vraie qualité dans le choix des graines. Pour extraire l’huile, il faut partir d’une graine oléagineuse, c’est-à-dire une graine naturellement riche en matière grasse. Amande, noisette, lin, sésame, tournesol, courge, chanvre… chaque plante a ses spécificités, mais le principe reste le même.
La méthode la plus respectueuse est celle de la pression à froid. On utilise une petite presse manuelle ou électrique, que l’on fixe solidement à un plan de travail. On introduit les graines, on tourne, et l’huile s’écoule lentement. De cette manière, on garde tous les nutriments sensibles à la chaleur : les acides gras essentiels, les vitamines, les antioxydants. Cela donne une huile nourrissante, active, et parfaitement adaptée à un usage cosmétique ou alimentaire !
Comment produire de l’huile végétale ?
Produire de l’huile végétale de qualité, cela commence avant même la presse. Il faut d’abord choisir des graines saines, bio si possible, et les nettoyer soigneusement pour enlever toute impureté. Certaines, comme les graines de tournesol, peuvent être légèrement chauffées (mais pas torréfiées) pour augmenter le rendement, mais ce n’est pas obligatoire si vous tenez à préserver toutes les propriétés.
Une fois l’huile extraite, elle doit être filtrée, car elle contient souvent des particules fines de pulpe ou de peau. On peut utiliser un tissu propre ou un filtre végétal pour obtenir une texture lisse et stable. Ensuite, on conserve cette huile dans un flacon en verre teinté, à l’abri de la lumière et de la chaleur. Pas besoin d’ajouter de conservateur si l’huile est fraîche et utilisée dans les semaines qui suivent. En revanche, certaines huiles comme celles de lin ou de chanvre s’oxydent rapidement, donc mieux vaut les consommer ou les appliquer rapidement.
Comment puis-je faire de l’huile avec des plantes ?
La question revient souvent : « Comment puis-je faire de l’huile avec des plantes ? ». Et là, il y a une petite subtilité à connaître. Il y a deux façons de parler d’« huile à base de plante ». Soit on parle d’extraire l’huile directement d’une graine (comme on vient de le voir), soit on parle d’une huile végétale qui a macéré avec une plante pour en extraire ses principes actifs : on parle alors de macérât huileux.
Par exemple, on ne peut pas « extraire » de l’huile de la lavande ou de la camomille. Ces plantes ne contiennent pas de lipides exploitables directement. Mais on peut faire infuser leurs fleurs dans une huile végétale neutre, comme l’huile de tournesol ou de sésame, pour en capter les propriétés apaisantes, anti-inflammatoires ou réparatrices.
Donc si vous avez dans votre jardin des plantes aromatiques ou médicinales non oléagineuses, il vaut mieux opter pour la méthode du macérât. L’huile finale ne sera pas extraite de la plante elle-même, mais elle en portera toute l’empreinte. Si vous souhaitez découvrir comment faire votre propre macérat, je vous invite à lire mon article à ce sujet disponible ici.
Comment fabriquer de l’huile à partir de graines ?
Si vous voulez aller plus loin et vraiment fabriquer votre huile à partir de graines, voici le processus, dans un ordre simple et naturel. Commencez par sélectionner vos graines : bien sèches, non grillées, idéalement entières. Certaines, comme les amandes, doivent être légèrement fendues pour éviter de bloquer la presse.
Installez ensuite votre presse à huile, qu’elle soit manuelle ou électrique. Versez petit à petit les graines, puis actionnez la presse lentement, de manière régulière. L’huile s’écoule d’un côté, tandis qu’un résidu sec que l’on appelle le tourteau sort de l’autre. Ce tourteau peut être utilisé en cuisine, composté, ou même donné aux animaux selon les graines utilisées !
L’huile fraîchement extraite est ensuite filtrée, puis stockée dans un contenant propre et hermétique. Vous pouvez en profiter immédiatement, que ce soit pour nourrir la peau ou rehausser le goût d’un plat. Le fait maison a ce petit goût unique, authentique, que rien ne remplace.
L’herboristerie, c’est prendre le mal à la racine, mais le plus important c’est de ne pas se planter !
- Paul Sammut, Docteur en Pharmacie & Herboriste
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