Culture et la cueillette de l’artichaut : guide pratique pour un potager gourmand et médicinal

L’artichaut est une plante vivace au port majestueux, qui peut atteindre jusqu’à 1,50 mètre de hauteur. Il se cultive généralement comme une plante bisannuelle ou triennale, mais dans les climats doux. Il apprécie les sols riches, profonds, bien drainés et légèrement calcaires. Il lui faut également une exposition bien ensoleillée et abritée des vents froids.

Le semis, souvent réservé aux jardiniers patients, se fait sous abri entre février et mars, pour une mise en pleine terre en mai. Il faut prévoir un bon éclairage, une température douce et un substrat humide. Une fois les jeunes plants bien formés, on les repique en respectant un espacement de 1 mètre entre chaque pied. 

L’œilletonnage est la méthode traditionnelle la plus utilisée. Elle consiste à prélever, à l’automne ou au printemps, les petits rejets (œilletons) qui poussent à la base de la plante mère. Ces rejets sont ensuite replantés dans un sol préparé et enrichi en compost. Il faut arroser copieusement à la plantation, puis maintenir le sol frais pendant les premières semaines. 

La plantation de jeunes plants achetés en pépinière est également une solution pratique, notamment pour les jardiniers débutants. Elle se fait au printemps, dès que le sol est réchauffé et que les risques de gel sont écartés. Il est important de bien travailler le sol en profondeur, d’apporter du fumier ou du compost bien décomposé et de butter légèrement la base du plant pour le stabiliser.

Côté entretien, l’artichaut demande un arrosage régulier, surtout en période sèche, sans excès pour éviter les maladies fongiques. Un paillage organique au pied permet de conserver l’humidité et de limiter la pousse des mauvaises herbes. En hiver, dans les régions froides, il est nécessaire de protéger les pieds avec un paillis épais de feuilles mortes ou de paille, voire de les arracher pour les hiverner à l’abri du gel.

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La récolte de l’artichaut a lieu entre mai et juillet pour les semis de printemps, et jusqu’à septembre pour les œilletons ou les plantes vivaces. Le bon moment pour récolter est juste avant que les écailles ne commencent à s’écarter, signe que la fleur est sur le point de s’ouvrir. On coupe le capitule avec 10 à 15 cm de tige à l’aide d’un couteau bien aiguisé.

Après la récolte, n’arrachez pas la plante tout de suite. Coupez simplement la tige principale, et vous verrez apparaître de nouveaux rejets à la base qui donneront d’autres artichauts l’année suivante.

L’artichaut frais se conserve quelques jours au réfrigérateur, dans le bac à légumes. Il est préférable de le consommer rapidement, car il perd en tendreté et en goût au fil du temps. Pour le conserver plus longtemps, on peut le blanchir à l’eau bouillante, puis le congeler. 

Si vous cultivez l’artichaut pour ses propriétés médicinales, sachez que c’est principalement les feuilles, et non le capitule, qui sont utilisées en phytothérapie. Elles se récoltent au moment où elles sont bien développées mais encore tendres, généralement au printemps. On les fait ensuite sécher dans un endroit aéré, à l’ombre, puis on les conserve dans des bocaux hermétiques pour des infusions.

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