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Culture de plantes : comment cultiver la valériane au jardin ou en pot
La valériane est une plante vivace originaire d’Europe et d’Asie, pouvant atteindre 1,50 mètre. Elle s’adapte aussi bien au jardin qu’en grand pot, à condition que le sol reste frais et légèrement acide. Son système racinaire est important, car c’est la racine qui est utilisée en phytothérapie.
La culture se fait par semis, division de touffe ou bouturage, le semis étant le plus courant, au printemps ou en automne. Les graines, qui ont besoin de lumière pour germer, sont semées en godets à l’intérieur dès février ou directement en pleine terre après les gelées, légèrement enfoncées dans un terreau humide. La levée prend deux à trois semaines. Les jeunes plants sont repiqués en pleine terre avec 40 à 50 cm d’espacement. La valériane préfère les sols profonds, riches, frais mais drainés, une exposition ensoleillée si le sol reste humide, ou mi-ombre dans les régions chaudes. Un paillage aide à conserver la fraîcheur du sol.
En pot, choisissez un contenant profond, avec un mélange de terre de jardin, terreau et compost. Arrosez régulièrement sans excès, car les racines ne doivent pas tremper dans l’eau stagnante. Une fertilisation légère au printemps suffit. Pour repousser les pucerons, une pulvérisation de savon noir ou d’infusion d’ortie est efficace.
La floraison apparaît généralement à partir de la deuxième année, entre juin et août, avec de grandes ombelles de fleurs blanches à rosées. On récolte la racine à l’automne, après deux ans de culture, moment où les principes actifs sont les plus concentrés.
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Récolte et conservation : la cueillette de la valériane et ses racines
La cueillette de la valériane se fait principalement en automne, après la floraison, lorsque la plante entre en dormance et que ses principes actifs se concentrent dans les racines. On commence par arracher doucement la plante à l’aide d’une fourche-bêche pour ne pas endommager le système racinaire. Une fois les racines extraites, il faut les laver soigneusement à l’eau froide, sans les frotter trop fort pour ne pas les abîmer.
Elles sont ensuite coupées en petits morceaux pour faciliter le séchage. Ce dernier doit être réalisé dans un endroit sec, sombre et bien ventilé. Les racines mettent généralement une à deux semaines à sécher complètement, selon l’hygrométrie. Une fois sèches, elles prennent une teinte brune et dégagent une odeur caractéristique et tout à fait normale, souvent décrite comme âcre, terreuse, voire légèrement animale.
Les racines séchées peuvent être conservées dans un bocal en verre hermétique, à l’abri de la lumière et de l’humidité, pendant plus d’un an si la racine est bien séchée ! Elles peuvent ensuite être utilisées pour réaliser des décoctions. Les fleurs et les feuilles sont parfois récoltées également, mais elles sont moins utilisées en phytothérapie, car leur concentration en principes actifs est beaucoup plus faible.
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Les propriétés de la valériane : une alliée du système nerveux
La valériane est une plante médicinale incontournable pour calmer le système nerveux. Elle est traditionnellement utilisée pour améliorer la qualité du sommeil, faciliter l’endormissement et réduire l’anxiété. Elle agit également sur les tensions musculaires et peut soulager les douleurs liées au stress ou aux troubles nerveux. En infusion ou en décoction, elle apporte un effet relaxant notable, sans provoquer d’accoutumance.
Elle est souvent associée à d’autres plantes calmantes comme la mélisse, la passiflore ou l’aubépine, pour renforcer son action ou en atténuer le goût particulier. L’usage de l’huile essentielle de valériane est plus rare, mais elle est également connue pour ses effets relaxants en diffusion. En revanche, la valériane ne doit pas être utilisée en cas de grossesse, chez les enfants de moins de 12 ans ou en association avec certains médicaments sédatifs sans avis médical.
Si vous souhaitez en savoir davantage sur la valériane et ses bienfaits, je vous invite à lire mon autre article qui se trouve ici.
L’herboristerie, c’est prendre le mal à la racine, mais le plus important c’est de ne pas se planter !
- Paul Sammut, Docteur en Pharmacie & Herboriste
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