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Fabriquer un herbier, c’est avant tout une démarche personnelle. Il n’y a pas une seule façon de le faire, mais plusieurs, selon ce que vous souhaitez en faire. On peut créer un herbier purement botanique, très rigoureux, avec noms latins et classifications. On peut aussi faire un herbier sensoriel ou thérapeutique, pour garder la trace des plantes que l’on utilise en tisanes, en macérâts ou en cuisine. Ce qui compte, c’est votre intention et le soin que vous allez y mettre.
Pour commencer, munissez-vous d’un carnet ou de grandes feuilles de papier épais, d’un crayon à mine fine, de bandes adhésives ou de colle végétale, et bien sûr de plantes fraîchement récoltées. Vous aurez également besoin d’un presse-plante ou d’un système de séchage simple avec du papier absorbant et quelques livres lourds. L’idée est de respecter la structure et les couleurs de la plante tout en l’aplatissant correctement pour qu’elle puisse être fixée durablement sur la page.
Si vous vous demandez quelles sont les étapes de la réalisation d’un herbier, sachez que tout commence sur le terrain, avec l’œil attentif et l’envie de découvrir. La première étape, c’est la cueillette. On récolte une plante entière ou en partie, idéalement avec ses fleurs, ses feuilles, ses tiges et si possible ses racines (pour les plantes annuelles uniquement !). Il est important de noter tout de suite la date, le lieu et le milieu de récolte, car ce sont des informations précieuses à garder avec chaque spécimen.
Une fois les plantes cueillies, on passe à la phase de séchage. Déposez chaque plante à plat entre deux feuilles de papier absorbant, elles-mêmes glissées entre deux cartons. Ajoutez du poids dessus, avec des livres ou des planches, puis laissez sécher dans un endroit sec et bien ventilé pendant une à deux semaines. N’empilez pas trop de plantes d’un coup, pour éviter les moisissures ou les froissements.
Une fois la plante bien sèche, elle est prête à être intégrée à votre herbier. Fixez-la délicatement sur votre support à l’aide de colle, de bandes adhésives ou de fines languettes de papier. Ajoutez ensuite toutes les informations botaniques : nom vernaculaire, nom latin, famille, propriétés si vous les connaissez, mais aussi des éléments plus personnels comme l’endroit exact de la cueillette, votre ressenti ce jour-là ou l’usage que vous en faites.
Récolter des plantes pour l’herbier, c’est un peu comme partir en voyage. Il faut prendre le temps de marcher, d’observer, d’écouter la nature et de repérer les plantes dans leur contexte. Si vous vous demandez comment récolter des plantes pour l’herbier, commencez toujours par choisir des lieux préservés, loin des bords de route ou des zones agricoles traitées. Le mieux reste de cueillir dans un jardin naturel, une prairie, une forêt ou une zone protégée avec une autorisation.
Munissez-vous d’un petit sécateur, de sacs en papier ou de journaux pour transporter les plantes sans les écraser. Ne cueillez jamais toute la plante si elle est rare ou protégée ! Une tige bien choisie suffit. Et toujours, récoltez avec respect, en remerciant mentalement la plante pour ce qu’elle vous offre. Ce geste simple crée un lien plus intime avec le végétal, que l’on retrouve ensuite dans l’énergie même de l’herbier.
Pensez aussi à récolter les plantes au bon moment. Les fleurs doivent être bien ouvertes mais pas fanées, les feuilles jeunes et intactes, les tiges encore souples. Évitez les plantes humides, qui risquent de mal sécher. Et si vous prévoyez d’intégrer des graines ou des fruits, faites-le une fois qu’ils sont bien formés pour que la plante soit pleinement représentée.
Créer un herbier est une activité à la fois simple et profondément enrichissante. Elle peut se faire seul ou à plusieurs, avec des enfants ou entre passionnés, et elle n’a pas besoin de beaucoup de matériel. Ce qu’elle demande, en revanche, c’est du temps, de la régularité, et une vraie attention au détail. Chaque plante pressée est un petit fragment de paysage que vous conservez, une mémoire fragile mais précieuse.
Ce projet peut vous suivre au fil des années. Vous pouvez commencer par les plantes de votre jardin, puis élargir à celles rencontrées en vacances, en balade, ou même en ville. Très vite, votre herbier deviendra un compagnon de route, témoin de vos rencontres botaniques, de vos apprentissages et de vos saisons intérieures.
Et si vous êtes herboriste, naturopathe ou tout simplement amateur de soins naturels, un herbier peut devenir votre carnet de référence. Il vous permettra de retrouver rapidement une plante, de mieux l’identifier, de vérifier ses particularités visuelles ou encore de noter les effets ressentis lors d’une préparation maison !
L’herboristerie, c’est prendre le mal à la racine, mais le plus important c’est de ne pas se planter !
Cet article a été vérifié par le Docteur en pharmacie et herboriste Paul Sammut.
Informations générales Nom latin : Valeriana Officinalis Nom botanique : Valériane, herbe aux chats, petite
Informations générales Nom latin : Prunus AviumNom botanique : cerisierFamille : RosacéesOrigine : Asie Occidentale
Informations généralesNom latin : Cupressus sempervirensNom botanique : cyprèsFamille : CupressaceaeOrigine : Sud-Est de l’Europe
Informations généralesNom latin : Asparagus officinalisNom botanique : Asperge, le balai de l’intestinFamille : AsparagacéesOrigine
Informations générales Nom latin : Betula Alba Nom botanique : Bouleau Famille : Bétulacées Origine
Informations générales Nom latin : Cinnamomum Verum Nom botanique : Cannelle Famille : Lauracées Origine
Informations générales Nom latin : Rosmarinus officinalis Nom botanique : Romarin Famille : Lamiacées
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